Tout sur le netlinking

Qu'est-ce que le netlinking (ou link building) ?Pourquoi les référenceurs créent-ils des liens pour optimiser un site ? Qu'est-ce qu'un lien de qualité ?Autant de questions qui attendent des réponses...Voici un dossier synthétique sur le sujet.Bonne lecture !

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Définition

Le netlinking est une technique de référencement utilisée pour améliorer le trafic d’un site. Il s’agit de créer des liens sur plusieurs sites, chaque lien pointant vers le site en question.

Cette technique se base sur un document rédigé par Sergey Brin, l'un des fondateurs de Google dans lequel il compare un lien à un vote. Un site qui reçoit des liens est considéré comme populaire, et de qualité.

Dans le système démocratique, un parti politique qui reçoit une grande quantité de votes doit avoir plus de pouvoir qu’un parti qui recueille moins de suffrages. De la même manière, un site qui reçoit beaucoup de liens doit occuper une meilleure position dans les résultats des moteurs de recherche qu’un autre qui en reçoit moins.

Ce facteur du nombre de liens est donc intégré par Google dans le Page Rank, un terme déposé par Larry Page, cofondateur de Google, dès le début. Le Page Rank est l'un des critères de l'algorithme final de classement des sites par Google.

Mais cela a entraîné l’apparition de stratégie de référencement abusives (création de liens en grande quantité pour monter dans les résultats des moteurs de recherche). Cela a amené à Google à complexifier ce facteur, à chercher à identifier les liens « artificiels » et pénaliser les sites qui en abusent.

Liens naturels et liens artificiels

Google cherche à distinguer les liens naturels des liens artificiels pointant vers un site.

Un lien naturel est un lien créé par quelqu’un qui est réellement intéressé par le contenu du site. A l’inverse, un lien artificiel est un lien créé par quelqu’un en échange d’un service ou d’une somme d’argent.

Si Google ne faisait pas la différence entre ces deux types de liens, le trafic de liens serait florissant, et ce seraient les plus riches (ceux qui ont le plus d’argent pour acheter des liens) qui auraient les sites les mieux positionnés. Le paradigme de la démocratie serait remplacé par celui de l’oligarchie.

Pourtant, beaucoup de sites affichent des bannières publicitaires contre de l’argent. Ces bannières incluent le plus souvent un lien vers un autre site. Il s’agit donc là d’une sorte de lien payant, donc sanctionnable.

Google précise ici que dans ce cas, il faut rajouter un attribut « nofollow », afin que les moteurs de recherche ne prennent pas en compte ce lien. Dans ce cas, il n’y a pas de pénalisation du site en question. Le lien n’est ni naturel ni artificiel, il n’existe pas pour Google.

Les liens réciproques

Certains sites ne demandent pas d’argent contre la création d’un lien, mais réclament la mise en place d’un lien réciproque. Quand cela se pratique à grande échelle, Google là aussi pénalise les sites impliqués, puisque cela constitue en quelque sorte un trafic.

Certains sites essaient de ruser, en pratiquant non pas l’échange de liens bilatéral, mais l’échange triangulaire : un site A crée un lien vers un site B, qui crée un lien vers un site C.

De là la constitution de véritables « anneaux de sites », créant chacun un lien vers le maillon suivant de la chaîne.

Google cherche à repérer ces anneaux de sites, et intervient régulièrement pour pénaliser chacun de ses membres, une fois identifiés.

Mieux vaut donc éviter de participer à de tels systèmes d’échange de liens, une stratégie qui a fait florès il y a quelques années et qui est à présent désuète.

Un moyen simple pour repérer un anneau de site : regarder le footer d’un site. S’il contient des dizaines de liens, il est possible qu’il participe à un tel système d’échange de liens. La suppression des liens externes d’un footer d’un site est donc parfois une stratégie efficace pour lever une pénalité.

La qualité d’un lien

Google cherche donc à apprécier la qualité d’un lien. L’intention dans laquelle celui-ci a été créée est l’un des facteurs essentiels, mais ce n’est pas le seul facteur. Voici d’autres facteurs qui rentrent en jeu dans le calcul de la qualité du lien :

-position dans la page : un lien dans un footer a moins de valeur que dans le corps d’un article, qui a lui-même moins de valeur qu’un lien comme élément de menu.

-qualité de la page qui contient le lien : nombre de « like », « +1 », « tweets », commentaires, longueur du texte, taux de rebond, mise en page, graphisme, etc.

-qualité du site qui contient la page avec le lien : Page Rank, graphisme, taux de rebond, etc.

-la thématique de la page (et par-delà, du site) est-elle en accord avec celle du site recevant le lien ? Si un site sur l'immobilier crée un lien vers un site consacré au rachat de crédit, Google peut considérer cela comme suspect.

Les sites à solliciter

Dans une campagne de netlinking, plusieurs types de sites sont sollicités : les blogs, les annuaires, les réseaux sociaux, les forums, les digg like, communiqués de presse, etc.

Sur chaque type de site, il faut procéder différemment.

Sur les blogs, on laisse en général un lien dans un commentaire. La question reste posée de savoir si cela relève du spam (ou spamco), ou si cela peut être toléré, si cela apporte un plus à l’internaute (lien vers un article ayant la même thématique/problématique que l’article source.

Les annuaires classent les sites en différentes catégories. Ce travail de classement constitue leur valeur ajoutée. Matt Cutts, porte-parole de Google a affirmé publiquement que ce type de site est tout à fait reconnu comme légitime par Google, s’ils sont de qualité.

On peut créer des liens sur les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter, etc. mais suite à la rupture d’un accord avec Facebook, les pages de ce site ne sont plus parcourues par les robots de Google.

Les communiqués de presse ont eu beaucoup de succès entre 2010 et 2011, mais Google Pingouin a mis un coup d’arrêt à ce phénomène, puisqu’un grand nombre de ces sites ont été pénalisés.

Les outils

Le netlinking est un travail fastidieux lorsqu’on le réalise manuellement, ce qui fait que de nombreux outils destinés à accélérer et automatiser cette prestation sont apparus.

On trouve :

-Les offres de création automatique de liens de type : 100 liens contre 50 euros. Il ne faut jamais recourir à de telles offres, qui ne conduisent qu’à la pénalisation du site.

-Les logiciels de spinning : ceux-ci permettent de générer par exemple des descriptions d’annuaires, à partir d’un texte initial, entrainant un gain de temps très important. Cela peut être intéressant, à partir du moment où cela génère un texte de qualité, susceptible d’être compris par un internaute.

-des logiciels utilisés par les Black Hat pour poser automatiquement un message avec un lien sur des centaines de sites. Cela est formellement interdit par Google.

Cet article sur le netlinking sera régulièrement actualisé, en fonction des changements apportés par les moteurs de recherche dans la prise en compte de ce facteur.

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